De mieux en mieux, plus on avance vers les grands espaces au nord est de la turquie, plus on entre dans le trip du voyage. Cette region est tellement peu visitee que notre passage dans les patelins est a chaque fois l'attraction du jour. Tout le monde y va de son avis pour l'itineraire (a condition d'avoir reussi a se situer sur la carte) et nous prennent pour des fous quand ils realisent qu'on vient de france a velo, chacun paye sa tournee de the, echange d'adresses... c'est toujours difficile de partir, on est des freres maintenant! On aide meme a remplir les feuilles de retraite des anciens travailleurs immigres (trop facile le coup de la lettre en francais...)
Bref, ce pays nous a beaucoup plu, paysages comme population. Un gros bemol quand meme, on a certainement eu plus de contacts faciles en etant des hommes. Les femmes restent tres effacees, voire meme completement voilees dans quelques villages. A priori ca evolue dans le bon sens mais il y a manifestement encore pas mal de boulot...
On prend un peu d'altitude
Sortis de la Capadoce, on s'est diriges vers de grandes et larges vallees, toujours entoures par les sommets enneiges...l'arrivee du printemps et la fin de l'hiver s'alternent regulierement en fonction des altitudes. On gratte le pare brise presque tous les matins.
Difficile de sortir une vanne sur chaque photo, surtout pour les paysages
Meme pas besoin d'aller jusqu'en Mongolie pour sentir les grands espaces
youpi une descente avec pour une fois le vent dans le dos
c'est beau, hein?
Les vallees georgiennes
Cette region de turquie a garde quelques ruines d'eglises de l'epoque georgienne. Les vallees sont cette fois creusees par des torrents (dans le top mondial des plus grands rapides, ca brasse pas mal...).
Commences sous Ataturk, les projets de centrales hydroelectriques germent encore, ces belles gorges et tous les petits villages vont bientot etre noyes, plusieurs barrages sont prevus dans les annees a venir, on a meme traverse les chantiers (pas vu le coordinateur securite...). D'apres ce qu'on a appris d'un instituteur, beaucoup de ces populations paysannes seront relogees en banlieue d'Ankara... no comment.
On gardera bien le souvenir de cette petite ecole primaire qui disparaitra sous 30 m d'eau. On a quelque peu perturbe les cours ce matin la, recreation de 10h a midi avec 2 allumes a velo, les momes sautaient partout. Quel accueil encore une fois, invites pour le the et un petit cours de geo, on est ressortis le ventre plein, bulgur et cie.
les ptits turcs connaissent Nol maintenant
slalom entre les camions et pelleteuses en totale securite
Cet endroit va echapper a la montee des eaux, ouf
Tu preferes la mer ou la montagne?
Il y a 2 options pour entrer en Georgie depuis la turquie: On a le choix entre le route cotiere de la mer noire, bien plate sans montees et sans nids de poule, les palmiers, la meteo clemente, les distributeurs d'argent et les ravitos partout, et l'autre option, les cols a 2500 avec routes defoncees, aucune banque et 10 euros pour 2 pour 3 jours, un vent a decorner les boeufs et 20 degres de moins.
A votre avis, on choisi quoi?
Situation a mi chemin: cols quasi fermes par une tempete de neige et soit disant impossibles a traverser, d'autant plus a velo, pas de transports possibles, une 1/2 journee de provisions...
- Bon, a ton avis, Mike Horn ferait quoi?
- il passe
- on passe
On est passes. (Mike Horn aurait enleve les pedales ca aurait ete trop facile pour lui.) Des sensations de skis de rando, moulinets pour degeler les doigts, glace dans la barbe, dans le derailleur et dans les freins, on se sent bien dans notre element. Chaleur et confort au col dans la cabane de la DDE avant une belle descente vers la frontiere georgienne.
Le gars de la nivelleuse ne voit pas souvent de velos en hiver a 2540 m
contents de leur connerie
Court passage en Georgie
Grosse transition sur quelques metres, le passage de la frontiere est tres marque, ya plus de goudron, et la cabane en planches des douaniers georgiens donne le ton.
Super accueil chez Robinson, echoue dans une station service deserte. on partage son petit espace de vie le temps de se secher et recharger les batteries pour le lendemain (petit dej avec patates et confiture, bon pour le velo ca)
Apero bien merite avec Edouard et Robinson
Il y a tout de meme quelques centaines de km pas trop mal gourdonnes. Le jeu national est de rouler le plus vite possible sans freiner et sans toucher les autres voitures. Les velos ne comptent pas dans ce jeu bien sur. 2 jours bien fatiguants pour rejoindre la capitale TBILISSI: Il faut garder un oeil dans le retro pour detecter les camions, un autre oeil a droite pour les chiens bicycletophobes (d'origine grecque certainement) , et un autre oeil devant pour les nids de poule, les vaches qui broutent et les cochons qui "rveuchent" les bords de route...
En ville c'est pire, pas de code de la route pour les mercos aux vitres fumees et les lada tremblotantes, ca double a droite, ca passe au rouge devant la police (qui fait pareil)...
On avait prevu un itineraire montagne mais vu la neige, les fortes pluies recentes et le terre collante, on laisse ca a Mike Horn pour cette fois.
on passe entre les gouttes pour ce beau spot a sardines
Demain, passage en Azerbaidjan, on part pour une petite semaine de descente vers la mer caspienne. Bientot le caviar au petrole!