Le bazar ambulant
Partis pour traverser la frontière ouzbeke et par la même occasion sauter 400 bornes de désert, le train Beyneu-Kungrad comptait ce matin 2 touristes, quelques voyageurs, autant de contrôleurs et une multitude de vendeuses qui pendant 12 heures ont arpente le couloir au moins une bonne centaine de fois. Tout s'achète et se revend a bord: des fringues, des beignets, des clopes, des bijoux et du parfum (peut être le duty free local en plein désert....), des bonbons, des momos, des poissons, des portables, des jouets...ca court dans tous les sens et on voit passer de gros tas de billets de main en main (1euro vaut plus de 2500 sums, les plus gros billets sont de 1000 sums, les liasses sont assez épaisses du coup).
Finalement la journée passe rapidement dans toute cette pagaille, on aura vu moins de bestioles mais plus de gens que dans la steppe.
dans quel sens est colle ce velo?
notre voisine de banquette, petite vendeuse de bonbons
T'as voulu voir la mer d'Aral...
non, mais, quelle idée de poser des bateaux dans le sable !?
Alors nous, on entend parler depuis des années de la mer d'Aral, d'Amou daria, tout ca, et la, rien: arrive a la mer, plus de mer, vire de bord, plus de bord...
D'accord, la plage est grande, elle fait au moins 150 km de long, mais du coup on voit même pas la mer, c'est impraticable a vélo et on a du sable dans les schlappes, c'est désagréable au possible, c'est vraiment mal organise ici et les bateaux sont tout pourris. Franchement hein, ca vaut pas la cote d'azur.
On ne développera pas ici de réflexion sur cette catastrophe écologique a l'échelle de la connerie humaine. Parait qu'on peut rire de tout.
Finalement le coton c'était pas une bonne idée
Sur les routes d'Ouzbekistan
Demi tour et direction désert, au moins la on sait pourquoi il n'y a pas d'eau. Première vraie journée de chaleur, on est rôtis 4 faces, et on fini l'après-midi avec peu d'eau et des petits gâteaux secs (pour ceux qui ont fait le test 4 petits beurres en 1 minute, ici c'est vraiment pas possible...)
petits beurres non recommandes
Bien heureusement, notre route se rapproche rapidement de l'Amou Daria, donc de l'eau et de la vie. On roule a l'ombre des arbres, au milieu des rizières et parmi des ouzbeks plus accueillants les uns que les autres. De nouveau invites partout, pour le the, pour manger ou pour dormir, nous sommes tombes par hasard un soir dans une famille qui pratique la sériciculture, comme beaucoup dans ce coin. Pas de doute on est bien sur la route de la soie cette fois.
Ces bestioles sont difficiles et ne bouffent que des feuilles de muriers
D'appétissantes larves de bombyx mori
L'Ichon-Qala, c'est par la?
Ville incontournable pour sa citadelle-musée, on s'offre deux jours tranquillou a Khiva, ou on retrouve avec plaisir Elena et Thierry, nos cyclos belges préférés avec qui on roulera les jours prochains.
La ville est plaisante, on flâne comme des vrais touristes dans les ruelles couleurs terre et céramiques bleues. Petite coupe de printemps chez le coiffeur, visites de mosquées bien fraiches, dégustation de bières bien fraiches, resto en terrasse sous les étoiles, bref la vie est très dure.
du beau carrelage
pas de fil a plomb ici
de bien beaux chateaux de sable
Le coiffeur nous a completement rates