Suite et fin de la Georgie
A vouloir faire les malins et prendre les petites routes, on s'est retrouves a un poste frontiere georgie azerbaidjan, flambant neuf mais pas habilite a faire passer 2 touristes a velo. Ce qui nous a permis de decouvrir un petit bout supplementaire de ce joli pays (juste 50 bornes), sous la pluie bien sur, au milieu de zones industrielles plus ou moins abandonnees et des vieux immeubles sovietiques.
A notre passage, toute activite s'arrete instantanement dans ce petit coin de paradis aux jolies nuances de gris. Pas un seul sourire, meme dans les cours d'ecole.......
Les pieds dans la boue, comme tout le monde ici...
Niveau pieds dans la boue, le poste frontiere international fait très fort. C'est indescriptible et on a pas pu prendre de photo. Imaginez 10 cm de boue collante, des militaires en poncho sous la pluie, des barrieres en grillage dignes d'un vieux poulailler, une organisation d'enfer (pas possible de passer dans les deux sens en meme temps), et au milieu de tout ca, les velos prennent 2 kg et changent de couleur, bienvenue en Azerbaidjan.
Subtropical humide mais froid, mais humide, mais froid
Les frontieres nous etonnent de plus en plus, instantanement on retrouve les sourires, les saluts, les ptits coups de klaxon, les invitations a prendre un the, on retrouverait presque la turquie (presque car pour l'instant, au niveau soleil, c'est pas encore ca).
Paradoxe de notre voyage sans petrole, les stations services se transforment parfois en chambre d'hote, resto et bistro. On s'y arrete assez souvent finalement pour secher 2 ou 3 trucs et nettoyer le matos
Vous l'avez compris, la meteo est pas top ici et on moisi sur pied, les inondations et les glissements de terrain nous confirment que le printemps est un poil plus humide que d'habitude. Heureusement l'accueil chaleureux des azeris nous regonfle quotidiennement. On retrouve tous les elements d'un bon film de Kusturica: l'ane au milieu de la route, les voitures noires chromees genre bateau a 6 places, les ratiches en or (certains ont la totale, haut et bas), les gens en costard impeccable mais les pieds dans la boue, on attend juste a voir debarquer un orchestre au milieu de nulle part.
Au moins 50 dents en or (et mes plombages) mais les azeris sont serieux sur les photos...
La terre est aussi attachante que les gens
Notre itineraire passe entre le petit caucase et le grand caucase, en rentrant on ira voir sur google a quoi ca ressemble ces montagnes car le ciel est tres bas (on est dedans meme)
une fenetre meteo de 20 minutes sur les 3000 d'Armenie
On est pas exigeants, on a au moins le blanc des 4000...
Apres une bonne semaine de maceration dans notre jus, un gentil cafetier nous propose de secher nos vestes pres d'un gros ventilo convecteur: FATAL ERROR
C'est l'occasion pour nous de secher toutes nos affaires essentielles. Il faut savoir qu'un gore tex, au bout d'une semaine, tent vers la peau de renard mal sechee. Mais ca n'est rien si on ajoute les rats creves qui nous servent de chaussettes...
Finalement on a paye notre the, apres evacuation des clients.
Descente sur Bakou
On laisse les nuages derriere nous
Fini les lada, on croise maintenant les 4x4 brillants des petroliers. On se refait une petite sante en ville, en attendant le bateau pour traverser la caspienne (le bateau part demain inch allah...)
Petit bilan apres 2 mois de route
5 600 km parcourus
52 000 m de denivelle positif
47 856 nids de poule evites
238 nids de poule non evites, et malgre ca:
0 crevaison
0 rayon pete,
56 bivouacs
70 litres de biere
70 litres de soupes
100 litres de the
0 lame de rasoir
4 l d'essence (pour la cuisine) bon point pour notre bilan carbone
12 564 m3 de methane, mauvais pour notre bilan carbone.
Comme nos pneus, toujours gonfles a bloc pour la prochaine etape: l'Ouzbekistan.