Carnet de voyage, juste le temps de se faire une virée à vélo à travers les grands espaces d'Europe et d'Asie, du 28 février au 31 octobre 2010.
Notre choix se confirme, l'ete est toujours torride au kirgizistan, nous voila donc sur l'itineraire bis, moins logique mais plus raisonnable. Direction nord du tadjikistan apres Dushanbe, avec un dernier bon vieux col a 3400m, dans lequel on mange la poussiere, 4 heures d'enfer avec les camions russes (qui ne passeront jamais le controle anti pollution).
on se perd de vue dans la poussiere
on retrouve des amis allemands motorises au col
On grille tout le monde a la descente, ya pas a dire, le velo est bien le meilleur moyen de transport sur terre.
Arrive ensuite les frontieres tadjikes, ouzbekes et kirghizes, jetez un coup d'oeil sur la carte pour vous rendre compte du gros bordel de decoupage (decoupage ethnique d'apres une idee sovietique, on voit ce que ca peut donner aujourd'hui du cote de cette vallee de fergana...)
Bref bref, apres un mois au tadjikistan, on se dirige vers la douane, qui va rester un bon souvenir
L'episode des douaniers Tadjikes (ca merite un titre)
Apres la traditionnelle declaration, c'est parti pour une petite fouille. Pas de bol ce matin, cette competente et meticuleuse brochette d'abrutis s'ennuie a mourir: "2 cyclistes avec des sales tetes de dealers, on va pas les louper ceux-la". Tout y passe pendant plus d'une heure, bien sur la trousse a pharmacie est passee au peigne fin, magnesium leche, lecture d'ordonnance (avec notre alphabet et notre ecriture de medecin...), le plus costaud est designe pour tenter de devisser le fond des bouteilles thermos, le sucre est forcement suspect... 'Haahaa! narcotics!!" s'esclaffe sherlock Holmes avant de gouter la lessive. Dernier detail, le sable souvenir de la mer d'aral, est etale sur la table et est trifougne par le chef de l'equipe, visiblement fin limier...
On se souvient de notre entree dans le pays, par un autre poste frontiere, une cabane en planches et un bureau a l'ombre sous un arbre, avec des douaniers qui nous offrirent le the. Faut bien choisir ton passage ami cycliste.
kiki, traumatise apres une fouille rectale, a la recherche du Youkounkoun...
Vient ensuite la frontiere ouzbeke, le pediluve pour nos pneus tous sales, l'examen medical (juste temperature au poignet, pas comme kiki...), rayons X, on se croirait au luxembourg. Pas de doute, sur cette route, la soie a bien ete remplacee par autre chose.
La route se poursuit par un court passage tranquillou a travers la campagne d'ouzbekistan, en pleine moisson.
C'est aussi la saison des pasteques et des melons, on nous en offre tous les jours, et meme la nuit
Retour dans les steppes kazakes, sur les petites routes.
Retour au mode desert aussi, on est cette fois en plein ete et le vosgien ne s'adapte qu'avec une sieste de 3 heures.
Apres la sieste, pause fraicheur, toujours aussi accueillants les amis kazaks
Accueillants peut etre, mais comme partout sur la route, il y a cette etrange transformation avec un volant dans les mains. Un vrai seigneur de la route ne freinera jamais (les profs d'auto ecole sont certainement georgiens) et ne fera pas d'ecart pour ce pauvre debile de cycliste qu'a rien a foutre la. On observe toujours cette relation proportionnelle entre puissance moteur et connerie du pilote. Mention speciale pour les bus, qui ont vraiment un gros volant et un gros moteur.
C'est tellement stressant et epuisant que les derniers kilometres avant Almaty se feront donc a l'interieur d'un bus, plutot que colles au pare-chocs.
le compteur fretille, l'instant symbolique approche