Carnet de voyage, juste le temps de se faire une virée à vélo à travers les grands espaces d'Europe et d'Asie, du 28 février au 31 octobre 2010.
Le desert de la soif vaincu
Apres quelques jours de repos a Khiva, on reprend la route pour une nouvelle traversee de desert, moins monotone cette fois car munis de nos deux belges. Nous quittons la verdure des environs de l'Amou Daria pour le bac a sable version adulte, charges de grosses reserves d'eau, sur nos cartes, pas grand chose dans les 300 prochains km... Finalement, la route ne fut pas si seche car il y a un boui boui du genre Bagdad cafe toutes les 25 bornes, au moins de quoi assurer fidelement l'apero du soir!
Elena et Thierry dans le bac a sable
Autre bonne nouvelle, un vent de type DTC force 4 nous permet de rouler plus de 100 km par jour sans trop d'effort et sans faillir a l'arret casse croute/sieste de 11h a 16h, durant les heures les plus chaudes: plus de 40 a l'ombre, dur pour les vosgiens et les belges. d'ailleurs, on se leve a 04h du matin pour profiter de la relative fraicheur du matin (25, ca vous fait rever hein?)
il fait deja chaud au lever du soleil. La doudoune est un vieux souvenir
Boukhara
Un des carrefours mythiques de la route de la soie. Du coup, noyes parmi les touristes en short, on nous prend pour des portefeuilles a pattes, ici il faut payer pour tout, meme pour prendre des photos. Tout de meme, nous apprecions l'architecture des batiments, toujours finement recouverts de faiences aux nuances bleues: du bien bel ouvrage!
Decides a renforcer notre flore intestinale, nous evitons la place qui brille et cherchons les cantines locales et quelques plats d'amibes. Et la, c'est le drame...
Une madrasa, ecole coranique et autres sciences
graffitis de l'ancienne epoque
Detour par la montagne ouzbeque
Repartis seuls pour une mise en jambes avant les vraies montagnes du Tadjikistan, on va chercher la plus petite route possible, qui se transforme rapidement en piste, impraticable selon les locaux. Mais Mike serait passe, alors...
C'est un autre pays, apres des centaines de km de plat et les boutiques de mosquees en plastique de Boukhara, on retrouve enfin du relief, des torrents et la vie des montagnes. A bloc sur le gros pignon, on affute les mollets, ils n'y vont pas avec le dos de la main morte avec le trace des chemins, pas de lacets, tout droit dans le "podant"...
Efforts largement recompenses, on apercoit des bouts de 4000 tout blancs, de nouveau dans notre element, les Pamirs se font attendre...
Premier soir au frais apres le desert
On voulait du denivele...on en a
on a retrouve la petite maison dans la prairie
Samarcande
Rebelote, quelques jours de repos dans THE carrefour des routes de la soie. Encore plus beau, plus grand, plus de faience, moins de fil a plomb... On sature un peu, les sauvages ont envie de montagne.
On croise beaucoup de cyclistes dans notre petit hotel, des warriors, on se remet discetement a notre place de debutants, il y a du routard au m2.
Apres 100 jours de route
Deja un mois depuis Bakou, notre petit bilan mensuel compte cette fois:
7400 km au compteur
guere plus de denivele qu'il y a un mois, l'asie centrale est ben plate pour l'instant
matos toujours nickel, on a pas freine depuis un mois, du coup rien ne s'use
0 crevaison (facile...)
45 plats locaux, du genre gras de mouton revenu dans l'huile
2 543 000 nouveaux germes dans nos intestins
100 litres de biere, en partie pour compenser les litres de sueur perdus dans le desert
quelques kilos d'abricots cueillis sur l'arbre
des tas de rencontres et des milliers de sourires!
Une belle brochette de supportrices en pleine montee
Chaque arret c'est pareil, attroupement garanti
special dedicace a Manu: t'es completement battu niveau t shirt